Rester curieux

« Il faut aller de l’avant. » Luc Van den Berghe ne le dit pas tel quel, mais on peut le lire entre les lignes. Il faut aussi avoir la passion du métier. Dans son entreprise de près de 5 hectares, Luc Van den Berghe garde malgré tout les pieds sur terre. Il y a quelques années, il est passé des plantes d’intérieur aux plantes de jardin. Grâce à une innovation intelligente, ce choix porte aujourd’hui ses fruits. « Il faut innover, sinon on ne réussit pas dans ce métier. »

De l’intérieur à l’extérieur

Difficile de résumer cinquante années d’horticulture en quelques paragraphes. Pour préparer cet article, Luc Van den Berghe a rédigé pas moins de quatre pages. Impressionnant pour un homme peu bavard. Nous avons passé les étapes les plus importantes de son histoire avec lui, à vélo. « L’amour des racines me vient de ma mère. En 1969, avec mon père, elle a fondé une entreprise horticole à Deinze. Je suis donc dans le métier depuis mon plus jeune âge. Après la mort de mon père, j’ai repris l’affaire avec ma femme. »

Au début, Luc Van den Berghe ne cultivait que des plantes d’intérieur. 2002 a été une année clé. Celle des premiers pas prudents vers la culture de plantes d’extérieur. « Une belle réussite. Nous avons décidé de mettre en place un champ de conteneurs un peu plus grand ainsi que des dômes en plastique. » 

Tout peut toujours être amélioré

Le champ de conteneurs est de plus en plus grand et le succès croissant demande plus de main-d’œuvre. En 2009, Luc décide d’investir dans l’automatisation. « Je surveille toujours les dernières évolutions de près. À l’époque, je cherchais un moyen de travailler plus efficacement avec moins de personnel. L’association d’une nouvelle machine de mise en pot, d’un robot, d’un tapis de groupage et d’un chariot élévateur Prins était un investissement judicieux. »

Luc n’en reste pas là et lance une amélioration après l’autre. Il fait transformer les champs de conteneurs en champs de lave pour optimiser le drainage.

Luc Van Den Berghe bedrijf

Les plantes d’extérieur à l’honneur

Mais quelque chose le tracassait. « La culture de plantes d’intérieur devenait plus difficile », explique Luc. « La gamme de produits devait être de plus en plus large, mais le nombre d’articles vendus par produit était de moins en moins important. Nous étions confrontés à un choix : soit chercher d’autres marchés de vente, comme les Pays-Bas, soit adapter et améliorer notre culture pour mieux répondre aux besoins de nos clients belges. Nous avons décidé de nous concentrer sur nos clients existants. »

Un choix qui a été motivé par deux parties : d’une part, un client qui demandait à cultiver des cordylines et d’autre part, Floréac qui l’a encouragé à investir davantage dans les plantes d’extérieur.

Floréac comme caisse de résonance

« J’ai eu une conversation avec un acheteur lors d’un salon et ce fut le début d’une collaboration fructueuse », se souvient Luc. « Vous savez, je suis de nature curieuse et j’aime changer d’avis. J’aime tester des nouveautés avec mes pairs. Floréac est non seulement une caisse de résonance précieuse, mais ses collaborateurs suivent aussi les évolutions du secteur de près et partagent leurs connaissances avec celui-ci. Inversement, ils apprennent de nos expériences. En bref, nous nous renforçons mutuellement. C’est agréable de constater qu’ils mettent réellement nos expériences en pratique. » 

Consultation des clients

Aujourd’hui, Luc ne cultive plus de plantes d’intérieur dans la serre, mais seulement des cordylines en culture toute l’année. « Notre gamme de plantes d’extérieur est large, ce qui demande un travail plutôt intensif. Mais cela paie. Surtout lorsque nous recevons des commentaires positifs de la part d’AVEVE, l’un de nos plus gros clients. Nous devons souvent augmenter nos quantités, parce que les clients en veulent toujours plus. C’est pour cela que je le fais. Et c’est pour cette raison que je préfère être en contact direct avec nos clients, afin de décider ensemble d’essayer quelque chose de nouveau. »

Luc Van Den Berghe

Innovation durable

Pour Luc, l’innovation passe aussi par le renforcement de la durabilité. « Nous sommes affiliés à MPS depuis quinze ans. En 2011, nous avons fait installer des panneaux solaires et nous passerons bientôt au gaz naturel. Depuis cette année, nous utilisons uniquement des pots recyclés qui peuvent être recyclés à nouveau. Nous essayons de pulvériser le moins possible. Nous recyclons également notre eau depuis un certain temps. D’autres projets sont en cours de réalisation. En 2021, nous allons construire un bassin d’eau de pluie pour disposer d’une eau d’alimentation de meilleure qualité. 

Tous ces efforts nous ont valu le label MPS-GAP. Nous avons aussi décroché le certificat Vegaplan-net. »

Et, même si son initiative ne découle pas d’un coup de foudre, Luc a également été l’un des premiers producteurs à adopter le numérique. « J’aime faire passer le client avant tout et je préfère le rencontrer. Une bonne relation de confiance vaut bien plus que de nombreuses photos de produits impersonnelles. »

Changement nécessaire

Luc a parcouru un long chemin avec son entreprise. Mais comment voit-il l’avenir ? « Quelque chose doit changer. Autour de moi, je vois de plus en plus de cultivateurs jeter l’éponge. Pour éviter que la situation n’empire, les prix doivent augmenter. Saviez-vous que le prix des plantes a à peine évolué au fil des ans ? Tout devient plus cher, sauf les plantes. Si vous voulez attirer les jeunes, il faut changer les choses. Après tout, notre métier exige beaucoup de passion et d’engagement, mais nous devons en tirer quelque chose en retour. » 

Mais Luc ne se plaint pas : « C’est un travail colossal, parce qu’il n’est jamais fini, et pourtant je le fais toujours avec autant d’enthousiasme. » Et cette passion pour l’horticulture doit être inscrite dans ses gènes, car la prochaine génération est prête à continuer sur cette voie. 

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