« Oui, c’est un hobby qui prend beaucoup de temps », plaisante Sebastiaan van der Heijden, copropriétaire de la pépinière van Son & Koot. Un euphémisme, sachant qu’il cultive 36 ha d’érables du Japon et d’autres plantes de jardin. Mais même au milieu de cette mer de plantes, l’aspect humain reste central pour l’entreprise. Découvrez sa belle histoire et sa grande nouveauté !
La pépinière van Son & Koot naît le 1er janvier 1999 d’un heureux concours de circonstances. Arjan van Son de Kaatsheuvel cherche un partenaire et Jim Koop de Boskoop cherche une plus grande parcelle. Le coup de foudre est immédiat. Les deux hommes cultivent des plantes de jardin et ont des assortiments complémentaires. L’union est tout bénéfice pour les deux parties. En 2014, Arjan quitte l’entreprise et Sebastiaan van der Heijden prend sa place. Aujourd’hui, il dirige l’entreprise avec Jim et Jordy.
De 5 à 36 hectares
« van Son & Koot cultive plus de 100 sortes de plantes différentes », lance Sebastiaan van der Heijden en guise d’introduction. Nous nous concentrons sur l’Acer palmatum, mieux connu sous le nom d’érable du Japon. Il en existe plus de 1000 variétés dans le monde entier. Nous en cultivons une soixantaine. Nous nous distinguons de la concurrence en proposant des nouveautés et des variétés en différents formats de pot et types de taille. » Sebastiaan nous montre quelques exemples pour illustrer son propos. Les nuances intenses de rouge, jaune, brun, vert… accrochent directement le regard.
Mais van Son & Koot ne se contente pas de cultiver l’érable du Japon. Forte d’arbustes comme les Skimmia, Eucalyptus, Camellia et Hydrangea, l’entreprise propose un vaste assortiment à ses clients. « Nous voulons rester innovants et surprendre nos clients toute l’année avec un assortiment qui sort des sentiers battus. Nous voyageons donc partout dans le monde à la recherche de nouveautés et nous faisons également appel à des agents qui prospectent pour nous. Nous effectuons aussi des sélections nous-mêmes. Chaque année, nous innovons en proposant un assortiment varié. C’est notre manière de rester attractifs pour nos clients. »
La traditionnelle fête du printemps
Cette volonté d’innover porte indubitablement ses fruits. Leur travail de sélection leur a permis de rafler une foule de prix prestigieux comme le prix de la Plante de l’année du Chelsea Flower Show, le prix « Glazen Tulp » ainsi que le prix de la Meilleure Nouveauté à l’IPM Essen. Comment van Son & Koot se démarque-t-elle encore ? Et Sebastiaan de répondre : « Par sa philosophie ! Nous plaçons l’aspect humain au centre de nos préoccupations. Notre équipe est le pilier le plus solide de notre entreprise. Nous donnons la possibilité à nos travailleurs de s’épanouir et de progresser. Nous avons par exemple récemment créé l’académie van Son & Koot. Nous trouvons important de faire en sorte que tout le monde se sente bien chez nous. De mettre du cœur à l’ouvrage. Nous lâchons aussi parfois la bride. Un bel exemple : nous clôturons toujours la période chargée du printemps par une fête. Nous vivons chaque nouvelle année comme une victoire. On se dit : « ensemble, nous y sommes arrivés ». En fait, on peut dire que nous avons le sens de la fête : Saint Nicolas gâte les enfants de nos employés et nous aimons boire une bière ensemble le vendredi. Ce sont toutes ces petites choses qui créent la cohésion sociale. »
Une sélection durable
Entretenir des relations durables avec ses employés fait donc partie des fondements de l’entreprise. Mais qu’en est-il de la durabilité dans la pépinière ? Sebastiaan nous explique : « Depuis cette année, nous avons notre propre entreprise de sélection spécialisée dans la génétique horticole, Botanic Experience. Concrètement, cela signifie que nos sélectionneurs recherchent les variétés qui n’ont plus besoin de traitement chimique. Nous détenons par ailleurs la plus haute certification MPS-GAP A+ et nous employons des produits biologiques contre les ravageurs. Nous utilisons également des engrais naturels sous forme de champignons que nous ajoutons dans la terre pour renforcer la plante. En plus de cela, nous recyclons et réutilisons l’eau. »
Nature 2 Nature
Mais Sebastiaan n’a pas encore fini de parler de durabilité : il nous expose avec fierté le nouveau concept horticole de l’entreprise, Nature 2 Nature. « Les mesures que je viens de mentionner nous permettent de contribuer à améliorer le climat. Mais nous allons encore plus loin : nous misons sur la nature pour stimuler la biodiversité. Ce printemps, nous allons lancer un assortiment spécialement attractif pour les abeilles, les coccinelles, les papillons et les oiseaux. »
Les bases d’une collaboration solide
Sebastiaan a déjà indiqué qu’il était important de travailler main dans la main avec ses partenaires. Comment cela se passe-t-il avec Floréac ? « Cette année, cela fait 20 ans que nous travaillons ensemble. Une collaboration qui ne cesse d’ailleurs de se renforcer grâce à ses bases solides, la confiance et le respect mutuels. Nous avons déjà développé différents projets stratégiques ensemble, comme la clé logistique. Il s’agit d’un outil qui nous permet d’établir un planning détaillé avec le client pour lui livrer rapidement de la marchandise fraîche. Nous composons par ailleurs des assortiments spécialement destinés à Floréac. Nous nous complétons bien. Bien sûr, comme dans tout vieux couple, il y a parfois des problèmes. Mais de nos conflits ressortent toujours des leçons qui nous font avancer. »
Sous le béton, la terre
Les deux entreprises évoluent donc ensemble. Et à propos d’évolution, comment Sebastiaan voit-il l’avenir ? « La société se végétalise. Les indices sont partout. Et c’est très bien. Le COVID-19 est encore venu accélérer cette tendance. Les gens achètent plus de plantes et transforment de plus en plus leur allée de garage bétonnée en espace vert. Autre évolution qui selon moi va encore gagner du terrain : le remplacement des produits chimiques par des produits biologiques. Je soutiens tous ces changements. Côté défis, je pense par exemple à la hausse des prix des matières premières et à la pénurie croissante de main-d’œuvre. Mais je préfère terminer sur une note positive. van Son & Koot va bien et poursuit sa croissance. Nous gagnons en surface et en hectares, mais aussi en capital humain. Nous sommes parés pour la transition numérique, l’automatisation, la robotisation, l’informatique décisionnelle… Nous attendons le changement de pied ferme. »