« Chaque jour, je ressens l’envie de lancer de nouveaux projets ». Lode De Waele n’a pas pour habitude de rester les bras croisés. Il représente la quatrième génération de cultivateurs de sa famille. L’entreprise, qui a vu le jour en 1927 comme une petite pépinière d’azalées classique, est aujourd’hui une organisation moderne axée sur la culture de plantes ornementales, active aux quatre coins de l’Europe. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Près d’un siècle de savoir-faire
Aujourd’hui, Lode est à la tête d’une activité horticole qui existe depuis près d’un siècle. Il revient pour nous sur les temps forts de l’entreprise. « L’année 2011 a marqué un tournant. Nous avons racheté la pépinière Wilwoodii de Willy Devriendt à Lochristi. Willy était principalement spécialisé dans la culture d’Ellwoodii et de Goldcrest Wilma.
En 2012, nous avons agrandi notre site de Lochristi en construisant un nouvel entrepôt et une serre de 2,5 ha, avec 2 ha de champs de conteneurs. Nous avons ensuite ajouté une serre de 1 ha en 2017, et une autre de 3,5 ha l’été dernier. Au total, De Waele – Wilwoodii s’étend sur à peu près 19 ha (en comptant le site de Wachtebeke) dont 9 ha de serres et 9 ha de champs de conteneurs. »
Large gamme de pots de toutes tailles
À mesure que l’entreprise grandit, son offre s’élargit. « Nous cultivons des Pieris, Azalea Japonica, Ellwoodii, Cupressus Goldcrest, Rhododendron, Camellia et Choisya dans des pots de différentes tailles. Ce sont les cultures de base. En parallèle, nous testons des cultures d’essai. Chaque jour, je ressens l’envie d’entreprendre de nouvelles choses. Mais je dois éviter d’en faire trop, et continuer à travailler de manière efficace. » (rires).
Aider les clients
Avec ce vaste assortiment, la pépinière tente de répondre aux mieux aux demandes du client, de trouver ce qui lui plaît. « L’avantage de ces grandes capacités, c’est qu’elles nous permettent de proposer des produits de qualité tout au long de l’année. Ce qui fait de nous un partenaire intéressant pour les détaillants. Supposons qu’un grand détaillant possède 100 points de vente différents : nous pouvons fournir 100 chariots mixtes avec un assortiment varié dans des pots de différentes tailles. Ces articles sont prêts à l’emploi sur le chariot, et peuvent être directement transportés au magasin. C’est notre façon d’aider le client, en lui permettant de réaliser d’importantes économies sur la main-d’œuvre et le transport. »
Tout pour un chariot harmonieux
Certes, la composition d’un tel chariot exige beaucoup de travail. Heureusement, il y a la technologie. « Dans la mesure du possible, nous automatisons le processus pour proposer un maximum de lots uniformes. Attention : le fait d’avoir recours à l’automatisation ne signifie pas que nous n’avons plus besoin de collaborateurs, mais que nous réduisons considérablement les tâches routinières les plus fastidieuses. L’uniformisation des lots, c’est la cerise sur le gâteau. Comme le disent nos collègues néerlandais : Rien de tel qu’un beau chariot ! ».
Un avenir radieux avec Floréac
Lode entrevoit encore de nombreuses opportunités dans la fourniture de chariots mixtes, et trouve en Floréac le partenaire idéal. « Nous travaillons ensemble depuis des années, et c’est en partie grâce à eux que nous connaissons les tendances du marché et pouvons adapter notre offre en conséquence. Il arrive parfois que la demande soit très forte, ce qui nous pousse à passer à la vitesse supérieure. Nous savons ce que nous pouvons attendre l’un de l’autre, et je suis convaincu que nous allons encore vivre de très belles choses ensemble. »
La durabilité, de la plante au client
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entreprise horticole De Waele – Wilwoodii vit avec son temps. On le constate également lorsque l’on aborde le sujet de la durabilité. « Je considère depuis longtemps qu’il s’agit d’un critère incontournable. Et puis, c’est en se laissant guider par la durabilité que l’on accède à de nouvelles opportunités. Bien sûr, ce n’est pas toujours facile. Mais lorsqu’une entreprise mise sur le développement durable, elle s’offre une longueur d’avance.
Nous avons notamment décroché les certificats Global Gap et GRASP, et nous sommes affiliés à Vegaplan. Nos efforts sont donc récompensés. Pour en citer quelques-uns : nos pots sont neutres en carbone, et si le client le souhaite, nous livrons également dans des conteneurs neutres en carbone. Étant donné que ce service a un coût plus élevé, nous laissons le choix au client.
Pour notre terreau, nous utilisons 45 % de tourbe en moins. Par ailleurs, nous finissons nos pots avec de l’écorce d’arbre ou du paillage container mulch. Nous n’utilisons pas de chauffage dans notre nouvelle serre, et tentons d’utiliser un maximum d’électricité en journée à l’aide de nos panneaux solaires, de façon à consommer moins d’énergie externe.
Sans parler de la récupération de l’eau : cette pratique est très à la mode, mais nous y avons recours depuis des années. Avec l’arrivée de la nouvelle serre, nous avons fait creuser un bassin d’eau de la taille d’un terrain de football et de cinq mètres de profondeur. Désormais, nous pouvons même récupérer l’eau de pluie. Bientôt, nous passerons également à l’hydrogène. Comme vous le voyez, notre entreprise est tournée vers l’avenir.
Collaborer au-delà des frontières
À propos d’avenir : quelles seront, selon Lode, les prochaines tendances ? « Elles sont difficiles à prévoir. Ce que je pense, c’est qu’après une période très fructueuse, nos ventes risquent de connaître une légère baisse. Le coût de la vie augmente, et le consommateur est moins enclin à dépenser de l’argent pour des produits de luxe bon marché comme les nôtres.
Je m’attends aussi à des changements au sein du secteur. D’une part, je constate qu’il y a moins de producteurs, ce qui est regrettable. Non seulement l’offre diminue, mais c’est aussi une mauvaise nouvelle pour la région. Car si l’on trouve moins de cultivateurs à Lochristi et aux alentours, les clients étrangers seront moins attirés par notre région.
D’autre part, nous devons adopter une approche plus internationale. Les Pays-Bas sont à deux pas de chez nous, pour ainsi dire. Il serait donc préférable d’unir nos forces au-delà des frontières. »