« Dring, dring » fait le téléphone pendant notre interview de Freek et Martin van der Velden. On dirait presque un anachronisme, car cette pépinière de plantes en pot cultive ses gerberas de manière 100 % automatique. Plutôt fort pour une entreprise familiale qui compte plus de 100 ans d’activités !
Roses coupées, légumes et gerberas en pot
Remontons plus d’un siècle en arrière : en 1914, Gerard van der Velden commence à cultiver des légumes. Quelques décennies plus tard, ces légumes ont laissé leur place aux roses coupées. Cette passion horticole est clairement inscrite dans les gènes de la famille, car la pépinière est reprise de génération en génération. « Je travaille avec eux depuis que j’ai 16 ans », raconte fièrement Freek van der Velden. « J’ai demandé l’émancipation pour pouvoir diriger la pépinière dès mes 20 ans, avec mon père et mon frère Arie. »
Aujourd’hui, l’histoire se répète et son fils Martin est assis à ses côtés. Pendant ce temps, son frère Arie a lancé sa propre entreprise. Les légumes et, plus tard, les roses coupées ont fait place aux gerberas en pot. « Un pur hasard », explique Freek. « En 1993, une nouvelle technique d’éclairage est apparue dans la culture des roses coupées. Il fallait donc un investissement supplémentaire que notre petite entreprise de l’époque ne pouvait pas assumer. À ce moment-là, la pépinière de notre voisin était à vendre et nous l’avons rachetée. Il cultivait principalement des gerberas en pot et c’est dans ce domaine que nous avons commencé à nous spécialiser. »
Les compliments de Decorum
Le deuxième moment charnière a eu lieu en 2003. Cette année-là, la famille van der Velden investit dans une nouvelle pépinière tournée vers l’avenir. De nouvelles extensions suivront en 2007 et 2018. Aujourd’hui, la pépinière couvre 6,5 ha. « En plus des gerberas, nous cultivons maintenant des plantes saisonnières comme les sundayz, les agapanthes et les garvineas. En période hivernale, nous complétons notre gamme avec des hellébores et des poinsettias. »
Et on peut dire qu’ils ont le vent en poupe. Avec quelque 50 autres producteurs néerlandais, les van der Velden font partie de Decorum. Ce label est le résultat d’années d’investissements dans une qualité supérieure.
« Nous faisons le maximum pour nos clients », explique Freek. « Le client souhaite une remorque ou un seul plateau uniquement par couleur ou plutôt mélangé ? Recherche-t-il des plantes d’une certaine taille ? Quels que soient ses besoins, nous pouvons lui livrer tout ce qu’il demande. Rien n’est trop difficile pour nous. Nous sommes également flexibles en matière de valeur ajoutée. »
La transformation numérique : la clé de la croissance
Cette orientation client très poussée est une marque de fabrique de la pépinière. Le service sur mesure n’est possible qu’avec une grande équipe ou avec l’aide d’un système automatisé. La pépinière a beaucoup investi dans ce dernier.
« Nos gerberas en pot sont cultivés de manière entièrement automatique et évalués selon 40 catégories différentes par un système de caméras. Ensuite, les plantes d’une même subdivision vont vers les stations d’emballage pour être livrées selon les souhaits du client en termes de taille, de nombre de fleurs, de mélange ou de couleur. Nous pouvons ainsi livrer une seule couleur de fleurs, ce qui nous donne un avantage sur les autres pépinières. La transition numérique est une chose, mais la qualité ne s’obtient pas du jour au lendemain. Martin et moi suivons de près l’ensemble du processus et procédons aux ajustements nécessaires. »
Préserver l’environnement autant que possible
L’innovation va souvent de pair avec la durabilité. Comment la pépinière van der Velden envisage-t-elle cet aspect ? « Nous essayons de tout cultiver de la manière la plus efficace possible et la plus respectueuse de l’environnement. Par exemple, nous avons obtenu tous les certificats. En outre, nous réutilisons toute notre eau et ne rejetons aucune eau polluée. Tout est filtré et désinfecté. Nos pots de culture sont fabriqués à partir de matériaux recyclés. Nous utilisons autant que possible des pochettes en papier, sauf demande contraire du client. Nous cultivons principalement des plantes biologiques. En été, nous n’y arrivons pas toujours et devons parfois recourir à des aides chimiques. Mais nous continuons à chercher des moyens de les éviter. »
« J’aime faire des affaires avec des personnes qui partagent les mêmes idées qui préfèrent la qualité aux prix les plus bas »
Freek van der Velden
Le plus beau jour de l’année : les portes ouvertes de Floréac
L’année 1993, où la pépinière est passée définitivement aux gerberas, a également été le point de départ de la coopération avec Floréac. « Notre collaboration est vraiment importante pour moi. J’aime faire des affaires avec des personnes qui partagent les mêmes idées et qui préfèrent la qualité aux prix les plus bas. De plus, on s’entend particulièrement bien avec l’équipe. Lorsque les journées portes ouvertes existaient encore, nous les attendions chaque année avec impatience. Nous avons manqué deux éditions ; une fois parce que nous sommes restés bloqués dans un embouteillage pendant des heures et l’autre parce que nous nous étions trompés de jour. » (rires)
La parole à la quatrième génération
L’avenir de la pépinière van der Velden est assuré. Nous avons demandé à Martin, qui représente la quatrième génération de la famille, de nous parler des nouvelles tendances. « Aujourd’hui, une pépinière ne peut plus survivre avec une seule culture. Il faut produire toute l’année, sinon on tombe dans l’oubli. C’est pourquoi nous cultivons des hellébores en automne, des agapanthes de mars à mai et des garvineas de la semaine 15 à la semaine 25. »