70 ans d’entrepreneuriat durable

À l’occasion des 70 ans de Floréac, notre rédaction a réuni Etienne Floré, chef d’entreprise de la deuxième génération de Floréac, et An Vander Aa, l’actuelle directrice général. Il en est résulté avant tout une connaissance mutuelle très intéressante. Ci-dessous, nous rapportons brièvement le fil de la conversation et la manière dont il relie le passé, le présent et l’avenir de Floréac.Etienne Floré et An Vander Aa ne s’étaient pas encore rencontrés. Bien qu’une génération les sépare, le déclic s’est produit dès le départ. Passionnés, mais aussi profondément humains. La conversation montrera à quel point leurs visions se rejoignent.

Les valeurs familiales comme base

Etienne Floré : « La famille est une valeur importante. Notre famille est très unie. Chaque membre de la famille a son propre caractère, mais tout le monde est égal. En fait, je trouve qu’il est très important que tout le monde soit traité de la même manière. Peu importe qu’il s’agisse d’un employé, d’un directeur ou d’un client en face de vous. L’égalité est l’un des trois piliers fondamentaux qui, ensemble, rendent les gens heureux.
Outre l’égalité, la liberté et le bien-être de base sont les deux autres piliers.
Pour moi, l’argent n’a jamais été une fin en soi, mais un moyen d’inscrire l’entreprise dans une démarche humaine. Dans toutes les étapes de ma carrière, j’ai essayé de combiner l’économique et le socio-humain »

Responsabilité sociale des entreprises

Pendant ce temps, An acquiesce. Dans quelle mesure se reconnaît-elle dans l’histoire d’Etienne ?

An Vander Aa : « Je connais les deux mondes. J’ai travaillé à la fois dans des environnements de capital-investissement où l’accent est davantage mis sur l’aspect économique. Et j’ai de l’expérience avec les entreprises familiales. La grande différence réside dans la gestion. L’argent est-il le but ultime ? Ou s’agit-il d’être socialement responsable d’une manière économique ? C’est surtout ce dernier aspect qui m’a attiré à Floréac.

Ce qui m’intrigue, c’est de savoir quel a été votre rôle dans l’entreprise durable, Etienne ? Et comment voyez-vous l’avenir dans ce contexte ? »
Etienne: « La durabilité comporte plusieurs facettes. La rentabilité, les personnes et la planète. Une entreprise est au mieux de sa forme que lorsqu’elle est interconnectée. Lorsque les gens partagent des valeurs similaires et poursuivent un même objectif, le nez dans la même direction. Cela concerne les affaires, l’économie et l’humain. Il s’agit d’être fier de ce que l’on a accompli.

Le développement durable, c’est aussi oser se restreindre. Floréac a également connu des périodes difficiles. Par le passé, nous avons par exemple connu une croissance trop rapide. Grâce à une communication claire avec toutes les parties prenantes et à un grand engagement de la part des employés, nous avons surmonté cette épreuve.
La connectivité et l’égalité sont les fondements de la durabilité. Cela ne coûte rien et commence par des choses simples. « Se saluer dans le couloir par son prénom, par exemple ».

« Lorsque nous parlons d’une vision future pour la planète, j’espère que nous pourrons, en tant que communauté mondiale, évoluer en l’espace de 100 ans vers la pensée et l’expérience sociales où le bonheur de tous est l’objectif. L’argent devient alors un moyen plutôt qu’une fin. L’économie est au service des personnes, plutôt que la plus-value des actionnaires. Outre la recherche du bonheur humain, la protection des ressources planétaires est une condition importante pour que les générations futures disposent d’une planète vivable.

La reconquête d’un riche passé

L’équilibre entre l’économique et l’humain a séduit An dès le premier jour où elle est arrivée. Mais il y a sûrement d’autres raisons qui l’ont poussée à choisir Floréac ?

An: « Je ne connaissais pas du tout le secteur. À l’âge de 15 ans, lorsque j’étais étudiante, j’ai réalisé des compositions florales chez un fleuriste. Mais c’est tout. Lorsque je suis venue ici pour la première fois, un peu de nostalgie m’a envahie. Mais c’est surtout l’atmosphère chaleureuse qui m’a séduite. Le calme au milieu de l’agitation ».

Car il ne faut pas oublier que le rythme est rapide. Mais chacun sait exactement ce qu’il doit faire et c’est fait avec la même motivation. Lorsque, il y a six mois, l’ancien directeur général a quitté Floréac pour des raisons de circonstances, j’ai sauté le pas, parce que je crois beaucoup en cette entreprise. Nous traversons une période difficile, mais le potentiel est énorme. Nous devons regarder le riche passé, nous en saisir et façonner l’avenir à partir de là.

L’histoire d’Etienne renforce encore ma conviction. Nous devons revenir à l’essentiel. Aux valeurs que nous avons peut-être un peu perdues en raison d’une période d’instabilité. L’essentiel, c’est-à-dire la manière d’offrir le meilleur service à nos clients, demeure. Mais la manière dont nous allons y parvenir sera à nouveau un sujet de recrutement et d’engagement.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la façon dont vous envisagez cette situation en tant que directrice général ?

An: « L’un des défis est de savoir comment transmettre l’expertise et la passion d’aujourd’hui à la prochaine génération. Nous devons également nous engager pleinement dans la transition numérique.
Je ne veux certainement pas précipiter les choses, mais je veux prendre des décisions dans le contexte d’une belle perspective. Enfin, je ne travaille dans le secteur que depuis deux ans et j’ai encore beaucoup à apprendre. C’est pourquoi je veux être aussi proche que possible des clients. De quoi ont-ils besoin ? Quelles sont les questions qu’ils se posent ? Et comme pour Etienne, la durabilité reste un élément clé. La durabilité dans le sens où nous devons poursuivre notre engagement social. C’est notre droit d’exister.

Un droit à l’existence qui subsiste depuis 70 ans. Allez-vous en faire quelque chose de spécial ?

An: « C’est ce que je vais honorer avant tout. Faire quelque chose avec semble trop commercial et cela ne correspond pas à l’ADN de Floréac. Mais nous allons nous en servir comme d’un élan pour nous montrer à nouveau aux clients et aux fournisseurs et pour les remercier. Car sans eux, nous n’aurions pas atteint ces 70 ans.
En outre, mon rêve est que chacun soit fier d’être un employé de Floréac et qu’il donne le meilleur de lui-même ici avec enthousiasme chaque jour. C’est ce lien qui a fait la force de Floréac et qui rayonne sur les clients ».

Que se souhaitent An et Etienne pour conclure ce double entretien ?

Etienne: « En voyant An, je suis convaincu que l’entreprise est entre de bonnes mains. J’ai l’impression qu’elle veut travailler sur le lien entre les employés de l’entreprise, mais aussi sur le lien avec les clients et les fournisseurs. Elle souhaite diriger Floréac en s’appuyant sur sa connaissance du marché, afin d’offrir à ses clients, aujourd’hui et à l’avenir, une valeur ajoutée professionnelle et fiable. Je lui souhaite beaucoup de bonheur et de satisfaction pour les années à venir ».
An: « Qu’après une histoire aussi fantastique et une vie aussi bien remplie, Etienne puisse réaliser ce qu’il a envie de faire chaque jour. Et maintenant que je le connais un peu, je pense que c’est ce qu’il fera. Je le lui accorde de tout cœur ! »

Visitez
notre webshop