Cap sur 90 % d’achats durables d’ici 2025

Pourquoi la participation de Floréac à la FSI profite à l’ensemble du secteur

Depuis mars 2022, Floréac est membre de la Floriculture Sustainability Initiative (FSI). Avec d’autres partenaires du secteur horticole, nous voulons nous engager pour une chaîne durable dans les années à venir. L’objectif est simple : d’ici 2025, 90 % des plantes que nous commercialisons devront être produites de manière durable.Une nouvelle étape décisive dans notre histoire. 

Jeroen Oudheusden (Executive Officer, FSI), Pieter Van De Velde (Responsable des achats, Floréac) et Wico van Dam (Coordinateur qualité, Floréac) nous expliquent la valeur ajoutée de cet engagement pour le secteur. 

Comment est née la FSI ?

Jeroen : « La première pierre de la FSI a été posée en 2012, lorsqu’un certain nombre d’acteurs du secteur horticole ont tiré la sonnette d’alarme. Le gouvernement imposait toujours plus d’exigences en matière de durabilité, et le consommateur se montrait de plus en plus critique. En marge, l’une ou l’autre initiative est apparue, mais rien de fondamental. Il était temps que ça change. Si nous ne voulions pas que d’autres nous dictent la marche à suivre, nous devions prendre les choses en main. C’est ainsi que ces différents acteurs ont créé un réseau de pionniers. Des parties prenantes multiples, déterminées à élaborer une feuille de route efficace. Le projet a été lancé en 2013, avec 18 membres. 

Première étape : la certification. Il fallait qu’elle soit plus transparente et uniforme. Nous avons examiné tous les certificats existants sur la base d’un certain nombre d’exigences et de principes fondamentaux sur les plans écologique et social (p. ex. les conditions de travail). Sur cette base, nous avons composé une sorte de ‘‘panier de normes’’ une référence en matière de bonnes pratiques. En parallèle, nous nous sommes fixé pour ambition de cultiver et de commercialiser 90 % de produits durables d’ici 2020.

FSI basket of standards
FSI basket of standards

Par ailleurs, nous avons uni nos forces sur plusieurs sujets clés. C’est ainsi que notre initiative a pris de l’ampleur. En 2020, nous avons formulé une nouvelle stratégie à l’horizon 2025, pour aider les organisations à faire les bons choix sur la base de données utiles. La mesure de l’empreinte carbone est une étape clé de ce processus. »

Pourquoi la FSI est-elle importante ?

Jeroen : « Quelle est notre motivation ? Nous voulons que le secteur soit paré pour l’avenir et en avance sur la législation. Car une chose est sûre : tous les cultivateurs devront bientôt dresser ouvertement le bilan de leur chaîne de production. Mieux vaut y être bien préparés.

En réalité, notre philosophie de base est très logique. La nature est notre bien le plus précieux, à plus forte raison au vu des changements climatiques. Nous ne pouvons pas commercialiser les produits que nous offre la nature au détriment de la planète et de ses habitants. 

Notre histoire doit être cohérente. Et pour cela, il faut que tous les maillons de la chaîne soient alignés. Vous utilisez peut-être des pots en plastique recyclé, mais si vous pulvérisez des produits phytosanitaires qui nuisent aux abeilles, vous n’avancez pas dans la bonne direction. Si vos pratiques se contredisent, alors le consommateur s’éloignera. Voilà pourquoi nous insistons sur la nécessité de cette certification. C’est un outil fondamental, et une ligne directrice qui aide à faire les bons choix. » 

Pieter Van De Velde, Wico van Dam & Jeroen Oudheusden
Pieter Van De Velde, Wico van Dam & Jeroen Oudheusden

Pourquoi Floréac tient-il tant à la FSI ?

Pieter : « Floréac veut être un précurseur, ce qui n’a peut-être pas toujours été le cas. Il fut un temps où nous pensions qu’il suffisait de donner le bon exemple pour que d’autres nous emboîtent le pas. Aujourd’hui, cela ne suffit plus. Nous devons non pas redoubler, mais quadrupler d’efforts. Car le consommateur d’aujourd’hui tient compte de la durabilité. Il exigera bientôt des produits d’origine exclusivement écologique, et cette exigence surgira, pour ainsi dire, du jour au lendemain. Or il est impossible pour une entreprise d’opérer un tel changement en si peu de temps. Voilà pourquoi nous devons agir maintenant, de manière proactive.  

La FSI possède l’expérience nécessaire pour nous mettre à niveau. Mais cette affiliation n’est pas la seule étape de notre démarche vers un secteur horticole prêt pour l’avenir. Nous avons également intégré la durabilité dans notre nouvelle stratégie, qui porte bien son nom : Growing Together 5 (GT5). ‘‘Un monde meilleur’’ est l’un des cinq piliers sur lesquels repose notre politique. Nous dressons ci-dessous la liste de toutes les initiatives que nous déploierons ces prochaines années pour bâtir un monde meilleur. La FSI est un outil important qui nous aidera à atteindre nos objectifs à l’horizon 2025. »

Jeroen : « La durabilité est un sujet fédérateur. Il est vrai que nous ne choisissons pas la voie la plus facile, mais en nous réunissant autour d’une même table, nous créons un partenariat au lieu d’une relation client impersonnelle. Nous sommes sur un pied d’égalité avec notre interlocuteur. »

« La durabilité est un sujet fédérateur. Il est vrai que nous ne choisissons pas la voie la plus facile, mais en nous réunissant autour d’une même table, nous créons un partenariat au lieu d’une relation client impersonnelle. » 

Jeroen Oudheusden

Quels sont les objectifs et qu’entreprendrez-vous pour les atteindre ?

Pieter : « Sous le pilier ‘‘Un monde meilleur’’, nous avons formulé trois objectifs très concrets que nous allons maintenant mettre en pratique :

  1. 1. Réduction de l’empreinte CO2
  2. 2. Sensibilisation des fournisseurs, clients et collaborateurs
  3. 3. Renforcement de la base de soutien parmi nos propres employés. »

Wico : « Le premier objectif est en cours de réalisation. D’ici 2025, nos émissions de CO2 devront être réduites de 30 %. Les premiers résultats devraient arriver juste après l’été, et sur la base de ceux-ci, nous pourrons alors établir un plan d’action environnemental d’ici 2023. »

Pieter : « Le deuxième objectif est également en cours. Nous communiquons le plus largement possible pour inciter les cultivateurs à rejoindre notre cause. En énonçant publiquement nos objectifs, nous ne pouvons plus revenir en arrière. Nous devons joindre le geste à la parole, et nous devons le faire ensemble

Notre message est clair : à partir de 2025, la certification sera un critère de sélection. Si nous voulons atteindre les 95 % d’achats durables, nous ne travaillerons plus qu’avec des producteurs certifiés. Il est donc urgent de décrocher cette certification. » 

Wico : « Pour que notre initiative porte ses fruits, il est aussi indispensable qu’elle soit soutenue en interne par nos collaborateurs. Au travail, mais aussi en dehors. Dans leur famille, dans le quartier près de l’entreprise… Les idées doivent venir d’en bas. Nous rêvons de recevoir tant de propositions qu’il faille choisir les meilleures. »

« Àpartir de 2025, la certification deviendra en quelque sorte une licence. Le certificat n’est pas un simple bout de papier : il prouve que votre processus horticole est durable »

Pieter Van De Velde

Pourquoi les cultivateurs doivent-ils absolument être certifiés ?

Pieter : « À partir de 2025, la certification deviendra en quelque sorte une licence. Le certificat n’est pas un simple bout de papier : il prouve que votre processus horticole est durable et que vous disposez, en tant que cultivateur, de données fiables. » 

Wico : « Ces données sont d’ailleurs fondamentales. La législation rendra bientôt obligatoire la documentation transparente de chaque étape de la chaîne de production. En magasin, le consommateur pourra prochainement consulter l’empreinte carbone de chaque plante. Résultat : vous aurez beau produire les plus belles plantes, si vous ne respectez pas les normes, vous perdrez la clé qui ouvre l’accès au marché. »

Quel est le rôle de Floréac dans cette transition ?

Pieter : « 2025 approche à grands pas. Nous devons agir aujourd’hui, mais cela ne veut pas dire que les cultivateurs sont livrés à eux-mêmes. Nous sommes conscients qu’il s’agit d’un grand changement pour de nombreux producteurs, surtout en Belgique. Les pépinières y sont généralement plus petites, par conséquent, elles ont trop peu de personnel pour s’investir dans ce domaine. Nous ne les abandonnons pas à leur sort : nous leur montrons les bonnes pratiques, les invitons à des séances d’information…

Bref, nous assumons un rôle de liaison. Après tout, n’oublions pas notre devise : Growing Together. »

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