La pépinière JK Plant refuse délibérément les gains rapides. Car il faut aussi savoir ralentir. En même temps, cette entreprise jeune et dynamique met la barre haut. Que ce soit pour sa gamme exclusive de plantes d’intérieur et de jardin, ou ses relations avec des partenaires. Elle exige un lien qui mûrit grâce à la confiance. « C’est ainsi que nous arrivons à collaborer pour obtenir la meilleure qualité possible », explique Joram Kuijenhoven, copropriétaire.
Une entreprise familiale avec un beau potentiel de croissance
Officiellement, l’histoire de JK Plant a commencé en 2010. Mais ses vraies racines remonte à quelques années plus tôt. « L’horticulture nous a été inculquée dès notre jeune âge », indique Joram. « Notre père s’est occupé d’un jardin pendant plus de 35 ans, où il cultivait notamment des freesias. En 2010, mon frère Jelle s’est lancé dans les plantes en pot. C’est là qu’est vraiment née JK Plant. Je l’ai rejoint quatre ans plus tard.
Notre entreprise familiale a connu une croissance régulière. Au départ, nous louions des sites où nous cultivions différents produits de saison. La première étape importante de notre parcours a été franchie en 2014, lorsque nous avons acheté notre terrain actuel à Honselersdijk. C’est alors que tout s’est enchaîné. Aujourd’hui, nous cultivons des monsteras, des dahlias, des Araucaria Heterophylla et des Canna Cannova sur trois sites. En un temps relativement court, nous sommes passés de deux à plus de cinq hectares. »
La qualité prend du temps
Les plantes d’intérieur et de jardin cultivées par JK Plant ont un point commun : on leur donne du temps et de l’espace pour grandir. Joram explique : « Pourquoi nous avons délibérément choisi cette approche ? Parce qu’elle nous permet d’obtenir des plantes plus belles et, surtout, plus fortes. Un monstera, par exemple, bénéficie chez nous d’une durée de culture 30 % plus longue que la normale. Immédiatement après les avoir plantés, nous les disposons les uns contre les autres afin d’optimiser l’espace disponible et de permettre aux plantes de s’aider à pousser. Après quelques semaines, nous les séparons. Nous le faisons le plus tôt possible pour que les plantes deviennent bien fortes et denses. »
Un bon bol d’air
JK Plant ne se distingue pas seulement par ses plantes fortes et d’excellente qualité. La variété des tailles de pot et leur cachet sont aussi leur grand point fort. De plus, ils peuvent se vanter d’être les seuls cultivateurs de monsteras qualifiés Air So Pure. « Il y a cinq ans, nous avons été contactés par ce label. Ils venaient en fait pour le spathiphyllum. Nous avions racheté cette culture auprès d’un autre cultivateur qui vendait les plantes sous ce label. Nous avons alors eu l’idée de faire également tester nos monsteras. Et ce fut chose faite ! Qu’est-ce qui rend le label Air So Pure unique ? Ils ne commercialisent que des plantes qui ont scientifiquement prouvé leur qualité de puissants purificateurs d’air. Ce n’est pas tout : ces plantes neutralisent aussi les gaz nocifs et assainissent l’air. »
Le dahlia et le canna
Outre les monsteras, JK Plant cultive aussi des dahlias et des Canna Cannova. « Il y a 10 ans, nous avions 25 000 plantes. Aujourd’hui, nous sommes passés à plus de 300 000 dahlias par saison. Toutes ces plantes poussent dans des pots en ton sur ton. Nous travaillons avec Dümen Orange, un fournisseur de produits génétiques très intéressants.
Pour la culture du canna, nous nous imposons de plus en plus comme une valeur sûre. Nous les cultivons dans des pots de 17 cm avec la génétique développée par Takii, le Canna Cannova. Ce magnifique canna a une floraison continue, qui le distingue de ses pairs. Nous les fournissons soit avec une fleur visible à l’intérieur, soit avec un collier. Dans ce dernier, la fleur n’est pas encore présente. L’avantage ? On peut mettre plus de plantes sur un chariot et les magasins ne gaspillent pas de produits. Le particulier peut ainsi voir de lui-même la plante s’épanouir et s’ouvrir dans toute sa splendeur. »
Nordic Pine : un arbuste pas comme les autres
JK Plant a des tas de projets en tête. Cet automne, la pépinière lance son propre label : Nordic Pine. « I’m Pine, how are you? », nous apprend la page Instagram. Ce petit jeu de mots donne immédiatement le ton de cette nouvelle marque. « Nous sommes à peu près les seuls sur le marché à cultiver des Araucaria Heterophylla. Presque personne ne prononce le nom correctement. Nordic Pine est une appellation plus commerciale. Ce qui rend cette plante si spéciale ? Son allure festive et sa polyvalence. En magasin, les clients l’achètent décoré. Une fois la période de Noël finie, il suffit de lui trouver une place comme arbuste d’intérieur. »
Collaborer dans les bons et les mauvais moments
La plante Nordic Pine (qui n’est pas un pin) est livrée prête à l’emploi au client. Ce genre de service tout compris est typique de JK Plant. « La relation avec nos clients est essentielle à nos yeux. Comme avec Floréac, nous travaillons en partenariat. Ces trois dernières années, notre relation s’est intensifiée. Je la compare souvent à un mariage. Il faut se soutenir, dans les bons et les mauvais moments. Un exemple ? Je m’assure de proposer un large choix de produits lorsqu’il y a pénurie sur le marché. À son tour, Floréac s’approvisionne suffisamment chez nous lorsque l’offre dépasse la demande. La confiance et la communication transparente sont des mots-clés pour nous. Si des problèmes se posent, nous les résolvons ensemble. »
Le secteur innovant de l’horticulture
Nous vivons actuellement une crise énergétique, qui n’est pas près de finir. Comment JK Plant y fait-elle face ? « Je reste prudemment optimiste. Le secteur est confronté à toujours plus de défis. Nous avons toujours réussi à trouver une solution. Encore une fois, je pense que nous allons faire preuve d’innovation.
Sur nos terrains, nous avons une unité de cogénération qui alimente les trois sites, reliés entre eux. La rentabilité de cette installation est plus élevée que celle d’une chaudière à gaz ordinaire. En outre, ce système capte les pics et les creux du réseau électrique, de sorte que les particuliers ne remarquent pas les pénuries sur le marché de l’électricité.
En attendant, nous ne nous reposons pas sur nos acquis et suivons de près les autres solutions. Personnellement, je suis convaincu que nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
D’ailleurs, le développement durable est un thème important dans notre entreprise. Nous avons obtenu les certifications nécessaires, telles que MPS-A, MPS-GAP, MPS-SQ et Sedex. En outre, nous utilisons un maximum de produits phytosanitaires biologiques et réutilisons notre eau. »
Optimiste, oui, mais…
Pour terminer, parlons d’avenir. Que vois-tu dans ta boule de cristal, Joram ? « Je pense que la tendance écologique va se poursuivre pendant un certain temps. Ce qui m’inquiète un peu, c’est l’appauvrissement de l’offre. Toute une génération de cultivateurs est en train de disparaître et la relève n’est pas assurée pour l’instant. Parce que l’activité n’est pas assez rentable ou parce que la jeune génération a des appréhensions infondées. Le moment n’est pas propice pour se lancer dans l’horticulture maintenant. Mais comme je l’ai dit : nous sommes un secteur innovant, donc nous allons y arriver. »